Les Esquimaux Euhouards 2009 - La Cérémonie
- Détails
- Dossier par l'ouvreuse le 12 février 2010
Bienvenue à la troisième cérémonie des Esquimaux Euhouards !
Cette année, il y a du people, du gros guest, du few plus angry qu'happy, de l'influent croisé tout au long de l'année dans les méandres hypertextes de ce site. Ha oui, on ne se fout pas de votre gueule, la preuve, on commence par Daniel Craig se faisant sucer pour l'évènement :
L'atmosphère maintenant réchauffée, déclarons ouverte la troisième cérémonie des Esquimaux Euhouards et place aux vedettes !
Previous, lire
Les nominations, partie 1
Les nominations, partie 2
ESQUIMAU DE L'ACTEUR OU DE L'ACTRICE QUI FAIT TIEP
Les nominés étaient :
- Elie Semoun dans Cyprien de David Charhon
- Jean-Paul Belmondo dans Un Homme Et Son Chien de Francis Huster
- Sara Forestier dans Humains de Jacques-Olivier Molon & Pierre-Olivier Thévenin
- Pierre-François Martin-Laval dans l'image de Cinéman de Yann Moix et Pierre-François Martin-Laval dans le son de Cinéman de Yann Moix
- Les moumoutes de Nicolas Cage dans Prédictions d'Alex Proyas et de Bruce Willis dans Clones de Jonathan Mostow
And the Esquimau gauztou :
Elie Semoun dans Cyprien, bien qu'on ne sache pas vraiment s'il fait plus tiep en geek moche ou en bogoss moche.
"On a créé l'univers de Cyprien, qui auparavant n'existait que devant un rideau de photomaton, en le rendant accro à Internet, pour en faire le premier personnage "nerd" français."
Mentir aussi c'est moche.
L'avis de BrêleHunter65 : "Attendez, ces gros cons de L'ouvreuse qui passent toutes leurs journées à dire à quel point ils n'aiment pas les gens et le cinéma, à manger des bébés, à voler les thunes des mendiants aveugles, à asperger du H1N1 dans le métro, à brûler ma maison, à dévisser les salières, ces gros connards arrivent à dire du bien de Cyprien ? Ha, non, en fait j'ai encore rien compris ? Ok, elle est pour moi, mais ça reste des gros cons quand même. C'est vrai, ils pourraient faire l'effort d'aimer les gens à ma manière, merde quoi. Un minimum."
ESQUIMAU DU TITRE ÉNIGMATIQUE POUR PUBLIC SOPHISTIQUÉ
Les nominés étaient :
- Léger Tremblement Du Paysage de Philippe Fernandez
- A L'Est De Moi de Bojena Horackova
- Bancs Publics (Versailles Rive Droite) de Bruno Podalydès
- 36 Vues du Pic Saint-Loup de Jacques Rivette
- Nulle Part, Terre Promise de Emmanuel Finkiel
And the Esquimau gauztou :
A L'Est De Moi de Bojena Horackova
"Je. Moi. Me." A tourner en orbite autour de soi, il y a deux risques : ou bien on finit par se prendre pour une planète qu'on explorera toute sa vie en imposant des soirées diapos, ou on s'écroule sur sa propre masse en engendrant un trou noir. Le tout est de savoir le mettre en valeur pour attirer le bobonaute.
L'avis d'Antoine, étudié en Arts à Nanterre : "Bojena Horackova pratique un cinéma de la sensation pure qu'il faut regarder avec je pense une plus grande soumission. […] (ndlr : on a sabré, y avait trois chapitres). Enfin, c'est le spectateur qui construit le film et décide de l'interpréter à sa façon.
C'est en cela que le cinéma de Horackova est intéressant, là ou les autres cinéastes ne laissent pas la place au spectateur et leur imposent tout. Son cinéma ne s'impose pas, il demande soumission. Ou l'inverse."
ESQUIMAU DE L'AFFICHISTE QUI PARFOIS OUBLIE LA RELATIVE NÉCESSITÉ DE TROUVER UN PUBLIC POUR LA CARRIERE D'UN FILM
Les nominés étaient :
- Un Chat Un Chat de Sophie Filières
- Le Temps Des Amoureuses de Henri-François Imbert
- Ce Cher Mois D'Août de Miguel Gomes
- La Femme Invisible de Agathe Teyssier
- Mariage À L'Islandaise de Valdis Oskardottir
And the Esquimau gauztou :
Ce Cher Mois D'Août de Miguel Gomes
Voilà, on a trouvé le Drew Struzan français. Bon, il débute hein, mais fallait-il le laissait tester ses plug-ins sur les jolies affiches originales de ce métrage espagnol ? Bah… On est l'exception ou bien ?
L'avis du directeur de l'école des Beaux-Arts : "Ha c'est d'la belle ouvrage, et j'm'y connais en audace. Ça nous change des kakémonos de l'autre gauchiste là, comment j'l'ai bien renvoyé chez sa mère la niak. Attends, genre elle va se permettre un discours politique sur MES murs, mais où t'as vu ça quoi. Quand tu vois les artistes qu'on a cantonnés (ha ha, niak, tout ça) aux affiches pour gamines, c'est triste. Allez, c'est ça Kiyoko, r'tourne chez les rosbifs, on va te montrer comment qu'on s'en occupe nous de l'art."
ESQUIMAU DE LA PHOTO VRAIMENT MOCHE QUE MÊME "LES GOÛTS ET LES COULEURS GNAGNAGNA" ÇA PEUT PAS MARCHER LA
Les nominés étaient :
- Nathaniel Aron pour LOL
- Joseph White pour Repo! The Genetic Opera
- Pascal Genesseaux pour Neuilly Sa Mère
- Aleksander Kaufmann pour Humains
- Javier Aguirresarobe pour Twilight Chapitre 2 : Tentation
And the Esquimau gauztou :
Joseph White pour Repo! The Genetic Opera
White, qui porte bien son nom on va dire, invente le glou : beaucoup de glow, un peu de flou, tout de suite le monde est plus fou. On vous la laisse conclure : et glou et glou et glou, hop tu dégueules.
L'avis d'Eli : "Même moi j'ai eu mal aux louchants mon gars."
ESQUIMAU DU FILM DE DROITE : PRIX DE LA PRESSE INDÉPENDANTE
Les nominés étaient :
- Coco de Gad Elmaleh
- Twilight Chapitre 1 et 2 de Catherine Hardwicke & Chris Weitz
- Le Petit Nicolas de Laurent Tirard
- Le Syndrome Du Titanic de Nicolas Hulot & Jean-Albert Lièvre
- Les Derniers Jours Du Monde de Arnaud & Jean-Marie Larrieu
And the Esquimau gauztou :
Le Petit Nicolas de Laurent Tirard
Que déduire d'une cinématographie qui ne peut engendrer des succès publiques qu'en raclant les souvenirs d'un passé idéalisé ? Qu'elle s'adapte aux attentes naphtalinées de son audience ou qu'elle s'est trop encrassée pour proposer autre chose ? Lorsque l'on voit les plébiscites de cette même audience à des films étrangers proposant du neuf, on peut avoir un indice.
Laissons la parole à un spécialiste de la question.
L'avis de Multi Poncifs : "Il y a vraiment que des geekosses gauchos mous du crâne, des collabos planqués dans leur fac branlatoire de sciences humaines pour trous du culs qui peuvent se vautrer dans une telle condescendance vis-à-vis du public. Déjà le "public" n'existe pas, ce terme post-colonialiste fut inventé pour justifier toutes les merdes en synthèse de McDonald et Pixar (ces hippies n'ont rien fait de bon depuis la main 3D en 1983). Alors déduire ce que représente un film en vous appuyant sur la réception de ce public de gogols, c'est d'un dédain, d'une putasserie sans nom, votre médiocrité me dégoûte. Mais surtout ce raisonnement est biaisé car ces gens subissent tout bonnement la pression sociale. Oui, vous pouvez appeler ça "bouche à oreille" si ça arrange vos bidons de rastacouères apprentis sociologues de mes deux. Moi, j'appelle ça de la pression sociale, et non, je vous emmerde, c'est pas du tout incompatible avec ce que j'ai dit sur la notion de public juste avant, si vous pouviez éviter les procès d'intention et la calomnie, merci.
Comment ça, "et le film" ? Ha mais gardez votre ton dédaigneux je vous prie, et cessez ces attaques mesquines. Le film, je ne l'ai pas vu."
ESQUIMAU DE LA SUITE OU DE LA PREQUEL QUI N'A PAS ÉTÉ FAITE POUR LA THUNE MAIS PAR NÉCESSITÉ DE CREUSER LES THÈMES PLUS PROFONDÉMENT PARCE QUE TOUT N'AVAIT PAS ÉTÉ DIT
Les nominés étaient :
- L’Age De Glace 3 de Carlos Saldanha
- X-Men Origins: Wolverine de Gavin Hood
- Bancs Publics (Versailles Rive Droite) de Bruno Podalydès
- Star Trek de J.J. Abrams
- The Descent 2 de Jon Harris
And the Esquimau gauztou :
L’Age De Glace 3 de Carlos Saldanha
Si c’est juste pour le plaisir de mater un écureuil hystérique, laissez béton le 4 les gars, on l'a déjà.
L'avis de Yann Moix : "J'y suis allé car j'avais compris que Scratch courrait après une Moix. C'était une noix, en fait. En même temps je le comprends, la noix dit moins de connerie."
ESQUIMAU DU FILM SOUTENANT LE COMMERCE ÉQUITABLE CAR BOUDÉ PAR LA GRANDE DISTRIBUTION
Les nominés étaient :
- Erik Nietzsche de Jacob Thuesen
- Zack And Miri Make A Porno de Kevin Smith
- No Pasaran de Emmanuel Caussé & Eric Martin
- Halloween 2 de Rob Zombie
- Les Trois Royaumes (version intégrale) de John Woo
And the Esquimau gauztou :
Les Trois Royaumes (version intégrale) de John Woo
L'avis de Pierre Desjardins, professeur de philosophie : "Une version remontée de deux heures mal distribuée suffit largement pour ce qui n'est rien d'autre qu'une bête justification de la guerre ! D'ailleurs John Woo est bien connu pour sa soumission totale à l'impérialisme américain : ses colombes qu'il place à chaque coin de cadre ne représentent-elles pas l'aigle dominateur Yankee, tel le dragon à la Transformers dans Avatar ? Même pour Hitler la guerre était juste ! La preuve, il utilisait également l'aigle comme référence évidente aux dragons nazis des légendes celtes ! Ces putains de celtes et leurs robots géants… On ne dira jamais assez tout le mal qu'ils ont pu faire aux juifs !
Pfff, suis fatigué…"
L'ESQUIMAU D'HONNEUR DE L'OUVREUSE : ERIC ROHMER
En 1978, alors que Eric Rohmer tourne Perceval Le Gallois, épopée épique d'après la Matière de Bretagne, tombe entre ses mains le livre du Seigneur Des Anneaux. C'est le coup de foudre.
Ni une ni deux, King Eric réutilise les acteurs, les décors et la table régie de son projet en cours pour tourner simultanément une adaptation du roman de Tolkien. Et ce plus de vingt ans avant Peter Jackson, démontrant s'il le fallait encore l'avant-gardisme de notre cinématographie. Malheureusement, le projet tombe à l'eau pour d'obscures raisons d'ayant droits. La mort dans l'âme, Eric Rohmer brûle les bobines de son film. Jusqu'à hier, il ne restait plus aucune trace de ce projet qui fit longtemps fantasmer les cinéphiles…
L'avis des Inrocks : "Pas moins qu'une grosse croûte cartonnée."
ESQUIMAU DU FILM ENGAGÉ QUI INDIGNE PARCE QUE QUAND MÊME HEIN !
Les nominés étaient :
- Home de Yann Arthus-Bertrand
- Good Morning England de Richard Curtis
- Le Syndrome Du Titanic de Nicolas Hulot & Jean-Albert Lièvre
- Coco Avant Chanel d'Anne Fontaine
- Hadewijch de Bruno Dumont
And the Esquimau gauztou :
Le Syndrome Du Titanic de Nicolas Hulot & Jean-Albert Lièvre
L'avis bis de Pierre Desjardins, professeur de philosophie : "Exhorter les masses à se méfier de l'autre, les pousser à la panique, les angoisser, assimiler les loisirs des couches populaires à la violence et aux conflits militaires, culpabiliser le citoyen lambda et lui raconter comment les politiques vont avoir du mal à récupérer le bordel qu'il a foutu tout seul, si ça ressemble à des discours ayant justifié des guerres ? Non, là ça va."
ESQUIMAU DE LA SÉQUENCE QUI RESSEMBLE A UN TÉLÉFILM FRANCE 3 PICARDIE
Les nominés étaient :
- La conversation téléphonique en scooter dans Le Code A Changé de Danièle Thompson
- La scène de la feuille violente dans Les Passagers de Rodrigo Garcia
- La toujours très rustique scène de perte de mental dans Je L'Aimais de Zabou Breitman
- Le Bouh Laid Time de Killer Hacker de Pearry Reginal Teo
- Les scènes accélérées de Paranormal Activity de Oren Peli
And the Esquimau gauztou :
Je L’Aimais de Zabou Breitman, qui synthétise en quelques minutes trente années de cinéma français progressiste et féministe, montrant la femme sous un autre jour que l'hystérique de service.
On nous dit que même un gars comme Cameron proposerait des portraits de femmes plus intelligents et avantageux ? Nan nan, c'est un gros nazi qui s'ignore s'étalant dans les conventions du genre. Vous lisez pas la presse ou quoi ?
L'avis de l'Académie des Gérards du Cinéma : "Hein ? Quoi ? Quel film ? Fallait le voir en plus ? Ha oué mais non, on s'est pas compris, nous on bosse à la télé, on n'a pas besoin de savoir de quoi on parle."
ESQUIMAU DE LA SÉQUENCE QUI RESSEMBLE A DU CINÉMA ET NON A UN TÉLÉFILM FRANCE 3 PICARDIE
Les nominés étaient :
- Ponyo s'échappant de l'antre de Fujimoto dans Ponyo Sur La Falaise de Hayao Miyazaki
- La scène de la piscine de Morse de Tomas Alfredson
- L’apparition de la Mort dans Le Drôle De Noël De Scrooge de Robert Zemeckis
- Le visage du fantôme de la vengeance juive projeté sur les fumées ardentes de la propagande nazie dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino
- La fantastique et gothique scène du cimetière de Jusqu'en Enfer de Sam Raimi
And the Esquimau gauztou :
Le visage du fantôme de la vengeance juive projeté sur les fumées ardentes de la propagande nazie dans le monumental Inglourious Basterds de Quentin Tarantino.
Shosanna Dreyfuss vient de tomber sous les balles du jeune officier allemand mais son âme s’incarne aussitôt sur un bout de pellicule pour donner des images puissantes et terrassantes de force symbolique.
L'avis de François Bégaudeau : "Chaque œuvre de Tarantino est une “opération kino”. En fabricant les films qu’il fabrique, méthodiquement ludiques, rigoureusement fantaisistes, ce type rend le monde meilleur. Même si on pourrait lui reprocher une trop grand maîtrise, un peu nazie, mais heureusement c'est aussi un peu le bordel, donc c'est pas nazi. Pas comme chez l'autre là, Jeunet et sa fantaisie nazie. Nan j'dis ça parce qu'on voit des vrais nazis dedans, mais qui sont faux, parce que c'est un film rigoureusement fantaisiste qui en même temps est une fantaisie nazie, mais pas parce que c'est maîtrisé, mais parce qu'ils tuent des nazis. Attendez, s'ils tuent des faux nazis dans une vraie fantaisie pas rigoureuse, c'est nazi ou pas comme film ? Non c'est que je suis prof quoi, je voudrai pas montrer le mauvais exemple à mes élèves avec une rhétorique qui bascule systématiquement dans le répugnant, genre un peu de mesure voyez."
ESQUIMAU DU SCÉNARIO ÉCRIT PAR MON COUSIN BAPTISTE, 14 ANS (C'EST QUE ÇA POUSSE)
Les nominés étaient :
- Nicolas Saada pour Espion(s)
- Xavier Dolan pour J'Ai Tué Ma Mère
- Jérôme Soubeyrand & Cécile Telerman pour Quelque Chose A Te Dire
- David Charhon, Benjamin Guedj, Romain Lévy & Elie Semoun pour Cyprien
- James Huth & Sonja Shilito pour Lucky Luke
And the Esquimau gauztou :
David Charhon, Benjamin Guedj, Romain Lévy & Elie Semoun pour Cyprien
"- Puis-je te poser une question à caractère un petit peu personnel et intime ?
- Quoi ?
- Quand tu connectes un disque dur externe via un port firewire, est-ce que tu reboot en mode sans échec ?
- J'ai rien compris, excuse-moi j'ai un truc à finir.
- Pardon... c'était peut-être trop indiscret."
L'avis de Raphaël Enthoven, philosophe : "Les films débiles sont d'excellents outils pédagogiques, car ils donnent à l'enchaînement des concepts la spontanéité, l'évidence, qu'aucune démonstration ne parvient à exprimer. Ça marche aussi avec les articles débiles qui invoquent le Front National d'ailleurs. Comment ? Traiter les gens de nazi à tout bout de champs ? Je tiens ça de mon beau-père, le grand philosophe BHL. Pourquoi ? Trop sage vous croyez ?"
ESQUIMAU DE L'INÉNARRABLE CRITIQUE OEUVRANT AVEC TALENT POUR LA RECONNAISSANCE ET LE RESPECT DE SON MÉTIER
Les nominés étaient :
- Jean-Baptiste Morain des Inrocks pour son article tout en nuances et objectivité sur Grand Torino de Clint Eastwood
- Eric Coubard de Brazil pour son éminente analyse du film de John Woo Les Trois Royaumes
- L'indéboulonnable Aurélien Ferenczi de Télérama, qui gagne in extremis sa place dans le top 5 des penseurs de l'année avec son entrefilet sur Avatar
- Cédric Delélée de Mad Movies, défendant vaille que vaille le très Long Week-End de Jamie Blanks à coup de références aussi australes qu'astrales
- François Bégaudeau de Transfuge et du Cercle, qui commence à mettre en place une œuvre Godwinesque qui peut s'avérer importante dans les années à venir
And the Esquimau gauztou :
Aurélien Ferenczi de Télérama
C'est avec la quintessence de son art que l'émérite taulier de l'hebdo de la culture remporte enfin le prix suprême, couronnant une carrière exemplaire.
Laissons la parole à nos confrères de Bref Magazine, décidés à lui rendre hommage :
"Pour Ferenczi et certains de ses confrères, entre les films et réalisateurs que citent automatiquement les cinéphiles bien-pensants et les autres, la frontière est définitivement étanche. Les réalisateurs semblent appartenir des lignées nobles ou ignobles, donc fréquentables ou infréquentables.[…]
Il y avait pourtant beaucoup à dire sur l’œuvre, ses réussites et ses limites, en tout cas matière à s’interroger sur l’évolution du cinéma (langage, économie, enjeux ), le retour du relief, ses causes et ses limites etc. etc. Ferenczi passe donc tout cela en silence pour briller comme l'Abbé de Vilecourt de Ridicule (Leconte, 1996) qui prétend par vanité démontrer avec le même brio l’existence ET la non existence de Dieu, négligeant le fond pour le plaisir de la forme et des happy fews. Lui au moins prenait un risque.[…]
Quand la critique de Ferenczi porte sur l’enfance de Cameron, elle sonne comme une critique de Je Suis Partout où c’est la nature (la race ?) de l’auteur qui compte et pas l’oeuvre. Toutes les affirmations infamantes ("piquer l’argent des petites filles") coulent alors de source. On sait où cela mène."
Cela mène à se ridiculiser sur le plateau de France 24 :
Doit-on s'étonner de voir Férenczi regretter d'être resté sur sa faim quand six mois plus tôt il comparait déjà Avatar à un épisode des Schtroumpfs, ou juste le ranger dans la catégorie des faux-culs qui n'assument pas leurs pensées caricaturales ?
L'avis de James Cameron : "2 428 000 lecteurs, c'est trop."
ESQUIMAU DU MEILLEUR FILM BOUDÉ PAR LE PUBLIC
Les nominés étaient :
- Jusqu’en Enfer de Sam Raimi
- Funny People de Judd Appatow
- Démineurs de Catherine Bigelow
- Mary Et Max de Adam Elliot
- Bronson de Nicolas Winding Refn
And the Esquimau gauztou :
Démineurs de Catherine Bigelow
Comme son ex James Cameron, Bigelow récolte neuf nominations aux Oscars. Comme pour son ex, on a lu tout et son contraire à propos de son film. Comme avec son ex, la plupart des commentateurs n'ont toujours pas saisi de quoi son film causait. Aidons-les : basiquement, Avatar et Démineurs ont un pitch similaire. Si le second n'a pas marché, c'est peut-être la faute à un script pas assez convenu.
L'avis du directeur de l'UGC Ciné Cité des Halles : "Toutes façons les gens ils boudent pour un oui ou pour un non, on se met pourtant en quatre pour les recevoir ces glands."
ESQUIMAU DU FILM ADULÉ PAR LA PRESSE, DÉJÀ OUBLIÉ
Les nominés étaient :
- Watchmen de Zach Snyder
- Jennifer’s Body de Karyn Kusama
- L’Etrange Histoire De Benjamin Button de David Fincher
- Le Concert de Radu Mihaileanu
- Etreintes Brisées de Pedro Almodovar
And the Esquimau gauztou :
Watchmen de Zach Snyder
Un monument de la contre-culture basé sur la temporalité durant lequel on passe son temps à regarder sa montre, l'est balèze en immersion Snyder. D'autant plus balèze qu'il réussit opportunément à surfer sur la vague geek avec la complicité d'une presse pucelle s'émerveillant devant toutes ces œuvres qu'on lui révèle.
L'avis de Cyprien : "Attendez, je viens de réaliser que si on m'a déjà oublié moi aussi c'est p'tet parce que j'ai jamais entendu parlé de ce bouquin à la con."
L'EXIGENTE SÉLECTION PARALLÈLE : UN CERTAIN REGARD SUR TON CUL
Les nominés étaient :
- Marisa Tomei dans The Wrestler
- Megan Fox pour un doublé historique avec Transformers 2 : La Revanche et Jennifer's Body
- Shantel VanSanten dans Destination Finale 4, l'argument qui pourrait convaincre les plus réfractaires à la 3D.
- Odette Yustman dans The Unborn
- Paz de la Huerta dans The Limits Of Control
And the Esquimau gauztou :
Megan Fox, dont le doublé d'anthologie vaut bien une vue de face.
L'avis de Roman : "Elle mérite la p'tite."
ESQUIMAU D'OR DU RÉALISATEUR AUSSI RELOU QUE SON FILM
Les nominés étaient :
- Maiwenn pour Le Bal Des Actrices
- Djamel Bensallah, pour l'ensemble de son oeuvre en tant que réalisateur, qui prend une nouvelle ampleur en tant que producteur avec Neuilly Sa Mère !.
- Yann Moix pour Cinéman
- Bruno Dumont pour Hadewijch
- Steven Soderbergh pour Che - 1ère Partie : L'Argentin, pour Che - 2ème Partie : Guerilla, pour The Girlfriend Experience et pour The Informant.
And the Esquimau D'Or gauztou :
Yann Moix pour Cineman
Mégalo sûr de son génie mais n'hésitant jamais à activer ses réseaux pour ne pas perdre la face, prêt à insulter un pays entier pour se payer un coup de promo, mais geignant les conséquences dans la demi-heure qui suit, Moix a tout du représentant parfait pour notre cinéma national.
L'avis de Jean-Baptiste Botul : "Et il écrit vachement mieux que Kant."
A l'année prochaine, si les Godwin-whores le veulent bien.
Cérémonie des Esquimaux Euhouards 2008
Cérémonie des Esquimaux Euhouards 2007