La Guerre Est Déclarée
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- Critique par Nicolas Bonci le 13 septembre 2011
Previously on Harry Potter : alors que Steve Kloves fait n’importe quoi au scénario depuis ses débuts sur la franchise, David Yates fait de son mieux pour masquer son incapacité totale à élaborer un univers fantastique inquiétant et ensorcelant.
A première vue Submarine a tout de l'énième indie flick mettant en scène des ados en prise avec un monde trop exigeant, plus assez insouciant, et ne trouvant pas mieux comme dernier rempart à leur singularité que la neurasthénie et la voix off cynique.
Alors que le dernier film de John Carpenter, The Ward, sort en salles au Kazakhstan (bordel, au Kazakhstan !), il ne bénéficie même pas d’une sortie technique en France. A ce niveau, on ne peut plus seulement parler de frilosité de distribution mais carrément de sous-développement cinéphilique.
Genre fondateur désormais moribond, le western n’en finit pas de ressurgir à intervalle plus ou moins régulier, proposant des incursions souvent saisissantes. Nouvelle preuve avec Red Hill, premier film de l’australien Patrick Hughes qui, ô surprise, ne sort pas en salles…
Si Captain America avait un peu plus assuré, soigné les affrontements et l’antagonisme entre le héros éponyme et Crâne Rouge son ennemi juré, le film de Joe Johnston aurait sans peine ravi à Cars 2 le titre de meilleur film de l’été.
Etrange film que ce Super 8 qui est à l’image de sa créature se dérobant à notre regard, à notre pleine appréhension, à notre pleine adhésion. Un exercice d’élève studieux (Abrams) tentant de plaire à son maître (Spielberg) et qui pourtant par moments déborde de grâce.
Dans son troisième film, Mia Hansen-Løve (au nom prédestiné) décrit un amour absolu. Une absolue passion qui perdure par-delà des ellipses élégantes esquissant la jeunesse de Camille (Lola Créton, meilleur espoir féminin) et son amour pour Sullivan, puis Lorenz.