Gérardmer 2015 : Ouija

Too many Cooke

Affiche Ouija

Vous l'avez sans doute vue dans L'Exorciste ou dans le placard de vos parents (c'est bien connu, toutes les familles en ont une), la planchette ouija se rappelle à votre bon souvenir, partageant la vedette d'un film hors compétition cette année avec... Olivia Cooke.


Occupant déjà deux rôles importants dans The Signal et Les Ames Silencieuses, la gamine qui fait des extras au Bates Motel est la véritable star du festival, et il semble curieux qu'elle n'ait pas à ce titre été invitée par les organisateursl. Cooke règne ici sans partage, car la planchette ouija n'a pas beaucoup de conversation et le reste du casting n'a pas grand chose à dire.
Après avoir regardé à travers l'oeil de la planche, la soeur d'Olivia Cooke décide de se pendre. La famille est très peinée et notre héroïne préférée décide de convoquer ses proches (seulement les jeunes, les vieux ne comprennent jamais rien) pour appeler sa soeur dans l'au-delà, profitant des conseils d'utilisation de ouija que cette dernière lui avait prodigués enfant. Mais la séance de spiritisme vire au cauchemar, le groupe semble avoir libéré une entité maline qui supprime un à un ses amis qui étaient présents autour de la table. Olivia Cooke se rend compte qu'elle a fait une boulette et décide d'enquêter sur le passé du manoir où la frangine avait élu domicile. Elle découvrira qu'il ne faut pas mélanger ouija et maison hantée.

Ouija

Fallait-il attendre beaucoup d'une coproduction Michael Bay / Jason Blum (créateur de Paranormal Activity) ? Au diable les préjugés, Ouija ne ressemble en rien aux précédentes productions horrifiques de l'auteur des Transformers sous l'égide de Platinum Dunes, et encore moins à la franchise créee par Blum, mais apparaît comme le rejeton qui choisirait la position centriste. Le réalisateur Stiles White (ancien maquilleur au Stan Winston Studio puis co-scénariste de Prédictions d'Alex Proyas) évite le frisson bon marché exécuté par une réalisation hasardeuse et rend une copie honnête mais qui ne transcende jamais une histoire bien squelettique. Ouija ne s'autorise que peu d'audaces, édulcorant les scènes de meurtres déjà peu graphiques et en élude les conséquences par des coupes plutôt franches tandis qu'Olivia Cooke se débat tant bien que mal dans une enquête paranormale d'une grande platitude. Si elle parvient à décrocher un semblant d'empathie, ce n'est certainement pas grâce à son metteur en scène, ni à son agent qui visiblement la cantonne à des bandes fantastiques assez médiocres, aucun ne jouxtant les sommets de ce festival 2015. Il serait temps de faire varier les registres pour cette jeune Anglaise avant qu'elle ne se perde dans l'enfer du DTV.



Ouija de Stiles White, sortie française : 29 avril 2015




   

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