Gérardmer 2011 : Ne Nous Jugez Pas

El gusto de los otros

Affiche Ne Nous Jugez Pas
 

Nouveau prétendant de la compètofficielle et déjà présent à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Ne Nous Jugez Pas est le premier film du mexicain Jorge Michel Grau nous narrant les aventures extravagantes d'une famille de cannibales dont le patriarche vient de passer de vie à trépas.

A charge pour ses enfants de perpétuer le rite consistant à se délecter de chairs humaines en revêtant les atours du prédateur urbain.

Oui mais voilà : comme c'était déjà le cas pour Mirages et Dream Home, le fantastique n'est qu'un énième prétexte à une fable sociale pachydermique. Alors que les quelques métrages de pur genre de la sélection se retrouvent Hors Compèt (on vous reparle très vite de LA claque de ce début de Festival, teaaaaaasing !), il est regrettable de constater que Gérardmer se cantonne à ne mettre en avant qu'une série de métrages calibrés pour bobos appréciant les œuvres "ne cédant pas à la facilité".

Au menu donc : un paternel qui meurt empoisonné par du vernis à ongle périmé ou on n'sait quoi (le scénariste non plus), une mère castratrice qui n'apprécie pas trop les prostituées (qui le lui rendent bien), un frère et une sœur qui aimeraient bien jouer à touche-pipi (on les comprend, surtout le frère), un aîné qui a du mal à assumer son homosexualité homosexuelle de la bouche :o, un flic qui aimerait bien passer pro, consciencieux et tout, il met même les cligno en poursuite (Derrick c'est sympa mais hey ho bon ça va quoi), ce qui est bien pratique pour indiquer au cadreur de quel côté préparer son panoramique. Subtil. Contrairement à la mort des deux frangins, superposés et emballés dans du polyane et faisant écho à leur jeu d'enfance : s'enrouler dans une toile cirée pour jouer au taco. La soeur faisait la sauce. Cannes a dû a-do-rer.

Ne Nous Jugez Pas
 

Ça pourrait être Devil's Rejects dans l'idée de la famille chtarbée unie dans sa démence, le résultat donne du Rob Zombie sous Prozac. On retiendra de cette séance une sensation de dilatation du temps (les murs de la demeure familiale sont recouverts d'horloges, ça aide pas), de gore qu'on ne voit pas et quelques soubresauts d'une absurdité totale comme la contre-attaque d'un gang de putes à la limite de la zombification (ça non plus on le voit pas).

Le mieux est encore de vous permettre de juger Ne Nous Jugez Pas avec cet extrait exlusif.


L'avis de Claire Denis
: "La gastronomie française c'est bien sympa mais elle m'a fait rater la métaphore des tacos, cabron."

L'avis de Christine Haas : "Les amateurs de tacos apprécieront."




   

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