Gérardmer 2012 : The Woman

Une femme d'extérieur

Affiche The Woman

Le dernier film de Lucky McKee était présenté hors-compétition, et autant vous dire que c'est un film qui a des couilles comme dirait Alain.


Un père de famille à première vue bien sous tous rapports capture une femme sauvage et tente de la "civiliser". De ce postulat "L'Enfant Sauvage face au torture porn", le film évolue rapidement vers tout autre chose.
Le père se révele être un patriarche misogyne et autoritaire incapable de souder une famille dissolue, et tente de les impliquer dans ses horreurs de la plus flegmatique des manières. Rythmant le film à mesure que la violence désinvolte du chef de famille s'intensifie, l'humour prend une place de plus en plus prépondérante dans la dramaturgie, venant faire avaler au spectateur les scènes les plus insupportables sans pour autant le désimpliquer. 

The Woman
 

Plus complexe que ce à quoi on peut s'attendre d'un tel pitch dans les mains d'un auteur résolument féministe, The Woman met en exergue le rejet de toute forme de soumission conditionnée par un environnement social, politique, culturel... (aucune empathie pour les faibles acceptant leur sort, même s'ils sont dans votre "camp"). 
Magnifié par une mise en scène et un montage rappelant les premiers Coen (on pense à Blood Simple lorsque McKee dégaine le grand-angle pour le climax), The Woman confirme que son auteur n'a pas volé sa place au sein de la petite cour des nouveaux maîtres de l'horreur. 




   

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