Libération casse le prix

Mange-moi, mange-moi, mange-moi…

Au moins Kounen des fois il voit la lumière, lui.

Les pages cinéma de Libération sont un peu le plaisir malsain du cinéphile qui irait lire ça comme on mange un kebab bien gras après une soirée arrosée. Mais des fois le kebab il te reste sur le bide, et tu regrettes (surtout la sauce blanche qui met la hagra à ton estomac).

 

C'est donc motivé par l'envie d'un partage culturel et calorique que je copie/colle ici l'intégralité de leur critique de 99 Francs (prenez un sopalin, y a du gras qui dégouline) :

"Sans doute fallait-il prendre sa plus belle plume, affûter ses arguments, pour fouiller et analyser ce gros tas d'excréments intitulé 99 F. Au moment de passer à l'action, le coeur nous manque. Adaptation du roman autobiographique de Frédéric Beigbeder confiée à un spécialiste du sabotage de luxe, Jan Kounen (Dobermann, Blueberry...), avec Jean Dujardin dans le rôle du fils de pub blindé de thune et plein de remords moraux gluants, le film est un peu navrant. Vu la quantité de schnouff que l'écrivain-animateur-chroniqueur-dandy-hurluberlu se met dans les naseaux, et compte tenu du déplafonnage aux champignons magiques de Kounen dès l'âge de 5 ans et demi, il ne fallait pas s'attendre, il est vrai, à un sommet de clairvoyance."

C'est beau hein ? 
Certes, l'auteur prévient : Il n'y aura pas d'argument. Tout juste apprend-t-on que ce film est "navrant". Pourquoi ? Parce que le scénariste se drogue et le réa prend des champignons depuis la grande section de maternelle. Et il est vrai que la prise de substances narcotiques a souvent nui aux artistes : c'est bien connu que Conan Doyle n'a jamais tirait de trait de coco pour écrire, que Baudelaire ne mangeait pas d'opium, que Rimbaud ne fumait pas de haschisch, que les Beatles n'ont pas fait leur meilleur album sous LSD, qu'Almodovar ne s'enquille pas un kilo de cé par tournage, que Castaneda n'a jamais goûté au peyotl...

Devant cette explication énervée et vaseuse de la soi-disante médiocrité du métrage (même pas démontrée), on peut aisément crier au pur délit de sale gueule. Et s'en prendre personnellement à des auteurs en dénigrant leur mode de vie et expériences personnelles tout en omettant de signer sa diatribe, ça reste assez grand. Presque courageux.

BONUS

Plus loin, le vengeur masqué nous offre sa chronique du dernier Arcand :

"L'Age Des Ténèbres de Denys Arcand brode sur les déboires d'un mythomane, Jean-Marc, simple fonctionnaire anonyme qui se voit écrivain goncourisé, prince de harem, homme politique..."

Deux solutions : soit il n'a pas vu le film, soit il ne connaît pas la définition de "mythomane".




   

Vous n'avez pas les droit pour commenter cet article.

RoboCom.

Informations supplémentaires