Matilda

Etouffoir et grand foutoir

Affiche Matilda

L'ambiguïté est indissociable des grands auteurs, Roald Dahl ne fait pas exception. Quand le TV addict de Charlie Et La Chocolaterie en prend plein la tronche, on jubile de bonne foi bien que notre regard moderne modifie le sens premier du gag, prêtant au Britannico-norvégien un statut de paternel vieux jeu.


Que dire de cette haine virulente du tube cathodique ? S'il était encore vivant, ce bon bougre de Roald fustigerait-il la société 2.0, l'ère de l'informatique et des réseaux sociaux, comme antithèse de l'enrichissement culturel et du partage intellectuel, ou encore l'édition numérique comme mort de la littérature ? Il faut modérer ces traits hâtifs de réflexion, beaucoup trop subjectifs en l'état, et étudier ce qui importe vraiment : l'auteur. L'auteur, l'écrivain, le gratte-papier effréné.
Roald Dahl n'a vécu que pour la littérature, de son enfance houleuse (Moi, Boy) à ses aventureux périples aériens (Escadrille 80), de ces premières pages écornées et envoyées aux plus prestigieux journaux ricains jusqu'à l'apothéose, la succession d'œuvres pour enfants aux prodigieux succès. Le rocambolesque et le romanesque sont pour lui des êtres de papier avant tout, des histoires que l'on peut à la fois voir, vivre et caresser des doigts. Ainsi en toute logique oppose-t-il de façon répulsive le flot incessant des images vomies par la télé-poubelle aux mondes initiatiques de Rudyard Kipling, et la misère intellectuelle propagée par le tout-médiatique à celle, sociale et transcendée, des récits de Charles Dickens.

"Lis tranquillement et laisse les mots te bercer comme une musique"

Œuvre infiniment personnelle, Matilda est à première vue l'histoire modeste d'une gamine surdouée donnant forme à ses fantasmes. Mais entre les lignes cette ultime œuvre est surtout une déclaration d'amour naïve à toutes ces madeleines de Proust empaquetées entre la première et la quatrième de couv', une autobiographie troublante immortalisant l'écrivain à la fois comme un conteur et comme un amuseur. Citant chacun de ses maitres à penser à la façon d'un gosse admiratif, Roald Dahl configure avec cette histoire colorée, riante et raillante son adieu au langage. Il ne faut pas percevoir la mise au pilori des technologies nouvelles comme une phobie réactionnaire, mais comme la peur d'une disparition, celle de la communauté humaine et de sa chaleur, de l'unité familiale qui consolide ses liens au détour d'un brin de papier enivrant ou d'un repas à table allégé du brouhaha horripilant des vulgaires divertissements de la mère-TV.

Matilda


DISJONCTIONS
Pas d'aigreur mal placée donc, mais une certaine sensibilité nostalgique, celle d'un temps révolu dont les souvenirs font l'effet d'un bon chocolat chaud. Ben Stiller s'improvisera hériter déjanté et tout aussi juste et cruel de Dahl à travers son Disjoncté qui, comme beaucoup de romans de ce dernier, est à la fois une énorme farce et une chronique sensible. Stiller y décrit l'évolution d'une société, celle angoissante du "gars du câble" qui offre les images avec un altruisme machiavélique et finit par parasiter volontairement celle des autres. Le câble envahit le réel puisqu'il brouille toutes les apparences jusqu'à l'angoisse. Logique alors qu'une autre figure comique américaine, elle aussi irrévérencieuse, Danny DeVito, transpose Roald Dahl avec l'appui de la fille de celui-ci, via ce drôle d'objet qu'est Matilda. Un divertissement hybride que Positif qualifia non sans pertinence de mix atypique entre Tex Avery, Jurassic Park et Zéro De Conduite...

Matilda

Le générique d'ouverture est délibérément enfantin, candide et coloré, façade trompeuse laissant deviner le vernis de la transgression. Ces couleurs sont celles qui, plus tard, occuperont le fond du cadre quand la délicieuse Mademoiselle Candy découvrira le talent de sa meilleure élève, avant que ne revienne avec fracas à l'écran la monstrueuse directrice Legourdin. Une illustration pertinente d'un film à la fois doux et déchaîné, tour à tour gourmandise subtile et gros gâteau au chocolat sentant bon le parfum de l'énormité comique. En questionnant les affres de la transposition inhérente aux récits transgénérationnels, DeVito est parvenu à doser non sans peine la jovialité du film pour enfants et la spiritualité verbale du film pour adultes : gros, bridés, étudiants en prennent plein la tronche. Répondent à ces répliques cinglantes des séquences paisibles de feel-good movie sans que la cohérence du film n'en soit atteinte.

Matilda

Comme s'il semblait pleinement conscient des risques de l'exercice inter-littéraire, soit le danger du bouquin filmé face caméra, le réalisateur formalise au maximum le récit pour en faire une œuvre bourrée ras la gueule de déformations esthétiques, de reflets par les miroirs ou systèmes d'ombres, de plans rapprochés plus que faire se peut, de cadrages malpolis et instables, de mouvements fluides évoquant la douce folie d'un Sam Raimi. Ces travellings burlesques confinant au dessin animé, plus proches d'un Chuck Jones que d'un Howard Hawks, ne sont pas que des artifices frimeurs répondant à la nécessité d'un dynamisme technique. Ils rendent hommage aux mots de Roald Dahl. Car Dahl, c'est avant tout du mouvement, non pas celui de la caméra mais celui de la plume, et c'est en priorité de la vitalité qui pulse à même la feuille. Ces personnages sont plantés en un coup de baguette magique, l'action y est foudroyante, et, particularité qui est le signe des grands narrateurs, le postulat est posé en quelques pages à peine (et c'est aussi le cas dans les comédies de DeVito comme dans les Evil Dead de Raimi).

"Quelle extraordinaire vision offrait cette directrice colossale secouant à bout de bras le gamin qui se contorsionnait, tournoyait comme un pantin au bout d'un film tout en continuant à hurler comme un possédé !"

Parce que la comédie, et en particulier la comédie volontiers slapstick et exagérément physique qu'adore DeVito est avant tout un art du mouvement exacerbé, chaque idée de mise en scène, c'est à dire le style du cinéaste, le langage de l'image, correspond à celui de l'écrivain. Roald Dahl, durant des décennies, n'a cessé de plier la langue. Ici, c'est l'image qui par la mise en scène se retrouve pliée : courte focale, impulsions soudaines, effets spectaculaires, cette ribambelle de choix cinématographiques correspondent à la dramaturgie essoufflante comme à la rythmique trépidante de celui qui créa Willy Wonka (une comédie à lui seul, s'il en est).


DÉMISES EN SCÈNE
Devito maltraite la forme car la littérature de l'auteur est un petit théâtre des formes en folie, une exubérante foire aux corps de fête foraine. On y grandit de manière démesurée, ou au contraire on rapetisse jusqu'à l'état de rien du tout, l'organisme s'y modifie à l'envi, et l'enveloppe charnelle, élément à la fois drolatique et esthétique, est exprimée en sa fonction primale de bête dévoratrice. On bouffe, on bouffe, on bouffe sans s'arrêter dans l'univers de Dahl, et cet appétit d'ogre ne peut être allégorisé que par les attributs indéniablement grossiers, et ainsi pantagruéliques, de la mise en scène. Par ailleurs, Nicolas Roeg, particulièrement obsédé par la richesse allégorique de l'enfance (Ne Vous Retournez Pas) étalera les mêmes mosaïques de contre-plongées vulgaires, de cadres déviés et de plans tremblotants en adaptant le Sacrées Sorcières de Dahl, formalisant par-là même le désordre caractéristique de ces contes contemporains.

"Mlle Legourdin, cette femme colossale, debout, avec sa culotte verte, tremblait comme une crème renversée."

Matilda

Fidèle aux illustrations de Quentin Blake, DeVito ne cesse de confronter la petite mais virtuose Matilda, finalement victorieuse, à la grandeur de son environnement. Les cadrages, qu'il s'agisse de plans composés où le mobilier semble dominer la gamine ou de ces plongées vertigineuses surlignant l'absurdité de la vie de l'enfant, imposent d'emblée l'idée d'une individualité inférieure soumise malgré elle à la dure réalité de la vie... Vie qui sera rapidement bouleversée dès les premières dix minutes. Un zoom progressif inverse la plongée qui devient descendante, et inverse de facto ce monde trop terne où la crétinerie des adultes règne en maître. Ce simple mouvement de caméra est l'expression d'un monde à l'envers : à partir de ce moment-là, Matilda décide d'inverser les rapports de force, de se venger sans vergogne et d'exploiter au mieux sa personnalité. Le monde à l'envers est la thématique charnière de Dahl. Un chocolatier à l'impressionnante fortune y est complètement zinzin, un Président quasiment maître du monde y agit comme un gosse, le moindre gamin a plus de science et de conscience que son pendant quadra. 

Mais, surtout, ce renversement des valeurs sous la plume de l'auteur est déjà un effet de mise en scène à lui seul. Par exemple, une célèbre scène des Deux Gredins nous montre le duo antipathique en question, débarquant dans sa maisonnette, dont les meubles se sont retrouvés suspendus au plafond. Ainsi en déduisent-ils, non pas qu'ils sont victimes d'une blague éculée, mais qu'ils se doivent... de marcher au plafond, tout simplement, pour conférer au quotidien une normalité qu'il a momentanément égaré. La nonsense litterature (qui impose une autre vérité, et non pas une contre-vérité) se mêle, tout simplement, à l'insensé pur et dur, quand les affreux parents de Matilda, agissant contre la raison, s'obstinent à trouver leur fille médiocre, menteuse et stupide.

"Matilda et Anémone détournèrent la tête et virent la silhouette gigantesque de Mlle Legourdin s'avançant à travers la foule des petits garçons et des petites filles à larges enjambées menaçantes. Les enfants s'écartaient précipitamment pour lui laisser le passage et sa progression sur l'asphalte du sol évoquait celle de Moise franchissant la mer Rouge entre les deux murailles liquides. Certes, avec sa robe boutonnée, sa large ceinture et sa culotte verte, c'était une apparition biblique. Au-dessous de ses genoux, ses mollets moulés de bas verts saillaient comme des pamplemousses."

Matilda

Porter un récit de l'écrit à l'écran ne serait pas tant lui être fidèle que d'expérimenter la mise en images de son état d'esprit. Entre le nonsense, le goût pour l'expérimentation humoristique (tantôt linguistique, tantôt visuelle) et le portrait symbolique d'une Amérique contemporaine, l'art selon Dahl se rapproche de celui d'Andy Kaufman (et inversement), vieux pote de Devito via la série Taxi. Pas surprenant non plus d'y croiser Paul Reubens, qui comme DeVito (Batman Le Défi, Mars Attacks!) est d'emblée indirectement lié aux adaptations cinématographiques de Roald Dahl : il a joué dans le premier long-métrage de Tim Burton, lequel a produit le James Et La Pêche Géante d'Henry Selick avant, quelques années plus tard, de réaliser sa propre version de Charlie Et La Chocolaterie... Mais surtout, Reubens, alias Pee-Wee, c'est un humour à la fois infantile et douteux, à la fois régressif et transgressif, une certaine idée de l'enfance troublante et dérangeante. Bref, le voir participer à l'aventure tombe sous le sens. Les grands esprits se rencontrent, et en particulier les esprits perturbateurs. 

La simplicité conceptuelle de ces artisans de l'humour est à la fois un subterfuge et un artefact, un moyen de contourner la bien-pensance, fruit de mécanismes sociaux complexes, pour exprimer ce qui est drôle de façon plus frontale, et donc subversive. Accoler ces noms à Dahl n'est pas incongru. Lui même connait à la perfection la notion de timing (il a scénarisé un James Bond, On Ne Vit Que Deux Fois) dépendante du spectacle comique, les pitreries burlesques et le point culminant de tout gag, qui est la chute. Ayant adapté sous forme de scénarios ses propres nouvelles pour le compte de la série Alfred Hitchock Présente, Dahl maîtrise mieux que personne ce précieux talent. Chez DeVito, la chute n'est pas seulement verbale, elle est physique, à la manière de ces gosses expulsés dans les airs. Dans les deux cas, le processus comique naît, et se conclue, par la douleur. 

"Soudain, avec un puissant grognement, l'ex-championne du marteau lâcha les nattes et Amanda fila comme une fusé par-dessus le mur de la cour de récréation, s'élevant vers ciel. (...) Le projectile vivant atterrit dans l'herbe, rebondit deux ou trois fois et s'immobilisa. Puis, à la stupeur générale, Amanda se mit sur son séant."


DIGRESSIONS ET SUBVERSIONS

Matilda

Du récit pluriel de Dahl qui réjouissait les enfants tout en épinglant sans pitié les parents, DeVito semble particulièrement apprécier l'aspect satirique : il ne conservera alors de ce conte moderne, entre géante carnassière et institutrice se la jouant Cendrillon, que l'aspect résolument subversif. A savoir cette ronde vicieuse du fric, cette soif avilissante d'american dream dans ce qu'il a de plus "jordanbelfortien", désir qui conditionne chaque personnage à travers diverses comparantes, qu'il s'agisse de la loterie, des talk shows imbibés de billets verts ou de l'arnaque commerciale intégrée au système, réussite économique imposant le paternel comme versant désabusé du self made man. Ce personnage, petit et gros, s'apparente presque à une sorte d'Homer Simpson antipathique (la VF allant jusqu'à reprendre le "d'oh !" équivoque), théorie implacable quand l'on sait que DeVito a tourné avec James L. Brooks, l'un des producteurs de la série de Matt Groening, et qu'il a même prêté sa voix au personnage de Herbet Powell. La satire inhérente à la comédie de situation, DeVito la connaît bien, ne serait-ce que par sa carrière d'humoriste au SNL (entre autres) ou par l'influence des artistes qu'il a pu fréquenter d'année en année, Barry Sonnenfeld, Gene Wilder et Robert Zemeckis en tête.

Quand ses mots deviennent des images, Roald Dahl prend la forme d'un parangon de l'humour trash s'imposant sans limites (transgressif) et sans tabous (subversif). Ce que le célèbre acteur / producteur / réalisateur met en exergue est la finalité sarcastique des chroniques de l'auteur de Coup De Gigot, son aptitude à envisager en la société, quel que soit l'échelon social, un ramassis de nullards au comportement puéril (Charlie Et Le Grand Ascenseur De Verre se paie Washington), de saloperies répressives (La Potion Magique De Georges Bouillon) ou de losers qui s'ignorent (les cas sociaux de Charlie Et La Chocolaterie). D'où l'aspect un brin comédie italienne de cet énième opus d'une saga (Balance Maman Hors Du Train, La Guerre Des Rose, saga bouclée avec Crève Smoochy Crève et Un duplex Pour Trois) capturant avec le grand angle du caricaturier la destruction progressive du fantasme américain de la famille / communauté / société parfaite. Décortiquer sa société c'est avant tout décortiquer ses images, aussi chaque membre de la famille est-il filmé à travers un filtre déformant, comme perçu à travers le poste de télévision. Consommation, déterminisme social, règne de la boîte à fadaises, tout y passe, jusqu'à un terrible constat : ce n'est pas la méchanceté qui mène à la décomposition de la cellule familiale, mais le manque de culture, l'origine-même de la tumeur familiale. Avant d'être des stéréotypes, les ploucs élevant Matilda sont avant tout les représentants d'un autre monde, sociologiquement parlant.

Matilda

A travers l'angle de la subversion sociale, on comprend vite que le meilleur adaptateur de Roald Dahl est son plus officieux : Joe Dante. Gremlins est dahlien en diable en cela qu'il cristallise les fantasmes de l'enfance, entre l'appétit de la destruction et la cruauté gratuite sous couvert d'un ludisme généreux. Curieusement, Matilda n'est pas tant, comme le cinéma de Dante, une simple comédie pour gosses qu'un film de genre pur et dur, et plus nettement un film horrifique. Avec un regard rétrospectif, on peut rapprocher les scènes de suspens de Matilda de certaines séquences de Jusqu'en Enfer : montée en crescendo, sens du détail sonore, goût de l'entertainment minutieusement fabriqué. L'histoire de Matilda, son traitement et plus directement les procédés de mise en scène associés au rendu visuel des pouvoirs de télékinésie de la fillette rappellent indéniablement certaines séquences de Carrie et de Furie, deux films de De Palma traitant en substance d'une même figure féminine, à la frontière de la magie et du macabre. Matilda, dans le film, conserve ses pouvoirs et en fait usage à l'envi. Au-delà de la teneur cathartique, ce don devient ainsi un simple plaisir tout à fait gratuit, ce qui semble quelque peu trahir le discours de Dahl, mais surtout immortaliser Matilda en créature fantastique, susceptible de conserver à jamais cette condition contre-nature (le morceau musical l'affirme : "send me on my way"). Qui plus est, un délire spectral final "spectacularise" le type d'histoires spiritueuses chères à Roald Dahl (celles d'Edgar Allan Poe, auquel le nouvelliste a très souvent été comparé), plus proche il est vrai des climax à grand spectacle d'un Stephen King. King, auteur de Carrie. CQFD.


LIBÉRATION 

Matilda

De manière générale, DeVito assume plus que jamais son rôle d'entertainer, exagérant à la fois les ressorts fantastiques du roman comme ses velléités critiques. Il s'empare également des oripeaux du conteur puisque le narrateur, c'est lui. Simultanément producteur, acteur, réalisateur, scénariste et voix-off, il fait de Matilda l'étendard de sa grandiloquence. Grandiloquence qui se ressent au fil des images, par cette volonté d'attribuer aux scènes de triomphe enfantin les codes dramaturgiques du registre épique. Un gosse gavé de chocolat brandit un énorme plateau comme s'il s'agissait d'un bouclier, et, quelques bobines plus tard, une horde de gniards furibards s'acharnent sur le dragon Legourdin. Cet espace réservé à la fantaisie cathartique, c'est le fondement même de l'œuvre de Roald Dahl, qui avec Moi, Boy romançait, voire réinventait une partie fondamentale de sa vie, la transfigurant en littérature. Matilda fait ainsi partie de ces films à la Explorers où l'enfance serait à la fois galvanisante et libératrice. L'enfance de l'art, et l'art de l'enfance.

Adaptation à la fois respectueuse et perturbatrice, Matilda questionne notre rapport à l'objet-livre, dont la transposition ne serait autre qu'un fantasme d'un fantasme. On récupère un matériau pour y imprégner sa propre personnalité. Deux artistes se rencontrent et leurs particularités intrinsèques permettent l'exploration d'un univers hybride. Pour le plaisir de la bouche (celle qui raconte, qui tergiverse et qui dévore) et celui des yeux, la conciliation de ces deux langages de l'image que sont la mise en scène frappée d'un satiriste, et le style imagé d'un inventeur de rêves.




MATILDA
Réalisation : Danny DeVito
Scénario : Nicholas Kazan & Robin Swicord d'après le roman de Roald Dahl 
Production : Danny DeVito, Liccy Dahl, Martin Bregman...
Photo : Stefan Czapsky
Montage : Lynzee Klingman & Brent White
Bande originale : David Newman
Origine : USA
Durée : 1h38
Sortie française : 9 avril 1997