Le papier coupé en deux

Muriel Steinmetz dans L'Humanité :
"La Fille Coupée En Deux est inspirée, comme souvent chez Claude Chabrol, d’un fait divers réel : l’assassinat en 1906 de Standford White, architecte du Madison Square Garden, par l’époux de sa maîtresse, artiste de music-hall qu’il guigne."

Le dossier de presse :
"Le point de départ est un célèbre crime passionnel : l'assassinat de l'architecte du Madison Square Garden…
Oui, il s'agissait de Stanford White, un architecte de Manhattan très en vue à la fin du XIXème siècle, mais aussi un sacré coureur de jupons. Il a été assassiné  en pleine gloire, en 1906, par l'époux de sa maîtresse, Evenlyn Nesbitt, qui était une petite actrice de music-hall."


Muriel Steinmetz dans L'Humanité :
"Richard Fleischer avait fidèlement adapté le fait divers dans La Fille Sur La Balançoire."

Le dossier de presse :
"Y a-t-il eu une adaptation littéraire ou cinématographique avant La Fille Coupée En Deux ?
Dans son roman Ragtime, E. L. Doctorow fait allusion, de même que Milos Forman dans le film qu'il en a tiré. Mais il y a surtout La Fille Sur La Balançoire de Richard Fleischer en 1955 qui retrace fidèlement le fait divers."



Muriel Steinmetz dans L'Humanité :
"Chabrol se garde bien de prendre ouvertement position. À son habitude, il agit en entomologiste, épinglant les comportements à l’aide d’indices allégoriques finement disséminés dans ce récit qui n’a au fond qu’à voir avec le bien et le mal."

Le dossier de presse :
"Nous souhaitions nous attacher à la seule réalité du fait divers pour souligner, un peu à la manière d'un entomologiste, ce qu'elle révèle d'énorme sur la nature humaine."


Muriel Steinmetz dans L'Humanité :
"Le film s’ouvre sur un générique couleur rouge sang, aux accents lyriques de Puccini sur l’autoradio."

Le dossier de presse :
"Je voulais mettre le spectateur sur une fausse piste : on plonge d'emblée dans l'univers très romantique de Puccini, puis on le quitte tout aussi brutalement lorsque la musique est coupée net sur l'autoradio."


Muriel Steinmetz dans L'Humanité :
"Les rapports de classes régissent le film. Il y a d’un côté les Gaudens, représentants des possédants pérennes, et de l’autre, les puissants du jour, jouissant du pouvoir temporel ; gens de télévision et d’édition."

Le dossier de presse :
"On a ici affaire à deux classes sociales qui s'affrontent à pas feutrés : celle des anciens possédants représentés par les personnages de Caroline Silhol et Benoît Magimel (les Gaudens) et celle des faux puissants – les gens de la télévision et de l'édition qui ne maîtrisent que le pouvoir temporel."


Muriel Steinmetz dans L'Humanité :
"Il filme ses personnages de profil dès lors qu’ils tentent de cacher ce qu’ils savent."

Le dossier de presse :
"Quand les personnages se fuient eux-mêmes, je les filme de profil, comme pour souligner qu'ils ne livrent qu'une toute petite facette de la vérité."


L'article.
Le dossier de presse.