L'ouvreuse, meneuse de revues

Dans la peau de Stanley Kubrick

Citizen Kane
Beaucoup de gens nous envoient des mails pour nous demander comment devenir acteur au cinéma. Se faire pistonner ? Coucher ?

Tout ça est effectivement très efficace, mais si vous n'avez aucun cousin dans la famille de Claude Berri et que vous êtes peu attirant sexuellement, l'ouvreuse a la méthode infaillible pour être acteur en deux chansons et une émission de télé : Bo le lavabo, La Zoubida, et Le Bigdil. Avec ça dans cinq ans vous jouerez dans le prochain James Cameron. D'ailleurs en parlant de Jim, il a eu chaud le pauvre, son film a failli se faire doubler par le sous-Rabbi Jacob de l'année.

La télévision (et le dernier Romero) nous le dit et nous le répète, Internet c'est mal. Trop de méchants pirates qui gênent les affaires de Royalton Industries, trop d'innovations, trop de gens qui ne savent pas écrire, trop de points de vue... La télé c'est quand même bien mieux : un gars qui parle et des millions d'autres qui écoutent passivement. Cela dit, la bonne nouvelle de la semaine, c'est que si vous êtes pris à télécharger Harold et Kumar s'évadent de Guantanamo illégalement (suite de Harold & Kumar Go to White Castle, dont les bobines furent aussi invisibles chez nous que les celles de Métropolis retrouvées cette semaine,) vous pourrez toujours emmener votre disque dur au tribunal. Rassurez-vous, "format c:" le juge il connaît pas.

Passé en deuxième lecture à la Commission de classification des oeuvres cinématographiques, Martyrs échappe de justesse à l'interdiction aux moins de 18 ans. Une bonne nouvelle pour le cinéma "de genre" français. Maintenant on va voir si le film en lui-même est une aussi bonne nouvelle.

Enfin on ne saurait trop vous conseiller de voir l'impressionnante bande annonce que Channel 4 a réalisée pour son cycle sur Stanley Kubrick. Dans le décor et la lumière de Shining recréés spécialement pour l'occasion, un plan-séquence à la steadicam (amusant, pour le film qui en a popularisé l'utilisation) vous permet de vous prendre pour un maître du cinéma pendant une minute.