Gérardmer 2013 : Dead Sushi

La mangeance

Affiche Dead Sushi

En guise d’amuse bouche pour la Nuit Fantastique (composée également de New Kids Nitro et Iron Sky), le festival a offert des plats entiers de sushi meurtriers. Récit des événements.


Le label Sushi Typhoon a été fondé en 2010 pour approvisionner en délires horrifiques/SF/action à petit budget un marché international friand de bandes nippones à l’humour joyeusement régressif, voguant entre le cul et le gore et affichant des titres bis évocateurs.
Mutant Girls Squad, déjà réalisé par l’habitué Noboru Iguchi, avait rempli son contrat juste comme il fallait. Ce nouvel opus du réalisateur de Machine Girl n’échappe pas à la règle en proposant un scénario foutraque et réjouissant : une jeune japonaise rêve de devenir sushi-chef comme son père, mais la pauvre est une femme, et son rêve ne pourra se réaliser pour des questions d’odeur. Devenue serveuse, notre héroïne charmante et volontaire rencontrera un nouveau mentor et aura l’occasion de prouver sa valeur lorsqu’elle se confrontera à des sushis volants et violents ramenés à la vie par un SDF revanchard.

Dead Sushi
 

Dead Sushi est mené à cent à l’heure, les acteurs en font des tonnes, mais Noboru Iguchi réussit à injecter ce qu’il faut d’absurde dans son film, qui vogue souvent vers des territoires burlesques en menant à leur point de rupture des idées complètement folles. Entre le nouveau maître de l’héroïne, traumatisé par les couteaux,le dézingage à tout va de la clientèle de business-man, de pauvres serveuses dévorées en plein sushi-body, des zombies qui régurgitent du riz et un adorable sushi omelette chantant qui épouse la cause des humains, il y a de quoi faire marcher les zygomatiques. Dead Sushi n’est au final pas une grande comédie, mais elle ne cherche pas à prétendre le contraire. Le long-métrage d’Igushi est un simple et sympathique remontant au milieu de l’indigestion d’exercices formels, de symbolique sur-signifiante et de recrudescence de familles sud-américaines incestueuses.Â