Gérardmer 2012 : The Incident

Fous fighters

Affiche The Incident

Alexandre Courtes dévoilait aujourd'hui aux festivaliers son premier film, The Incident (hors compétition) production franco-américano-belge tournée en anglais.


Pour une première tentative, Courtes a préféré choisir la voie du pitch basique et efficace : en 1989, une coupure de courant bloque les membres d'un groupe de rock dans l'asile isolé où ils travaillent, et se retrouvent à la merci d'une bande de fous dangereux.
Formé à l'école du clip (dont certains très remarqués pour Cassius, Kasabian ou les White Stripes), le réalisateur français sait incontestablement maîtriser son image. The Incident s'avère être un film très soigné visuellement, d'autant plus en regard de son petit budget.


The Incident
 

Première pelloche oblige, certaines scories alourdissent le métrage, notamment les acteurs principaux assez mal dirigés et victimes d'un charisme peu consistant qui fait retomber l'intensité de l'objet (on pense surtout aux scènes de dialogue). Heureusement The Incident compense largement avec une galerie de siphonnés de la carafe particulièrement réussie, participant grandement à l'ambiance flippante de l'ensemble. Pervers à souhait, le leader des agités et sa gueule de bull terrier se font une belle place dans la galerie des psychopathes du genre. Le malaise de certaines séquences est d'autant plus palpable que le réalisateur joue avec la familiarité qui s'était établie entre les héros, cuistots de l'établissement, et des pensionnaires à la folie extrême dont la reconnaissance des bons traitements se dissout avec la raison. 
En guise d'épilogue, The Incident se permet même d'assimiler le postulat de base du film à la condition nouvelle du personnage principal. Un voyage au bout de la folie très encourageant d'un jeune cinéaste dont on attend les prochaines salves avec intérêt. 




   

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