Gérardmer 2012 : La Maison Des Ombres

Maison et sentiments

Affiche La Maison Des Ombres

C’est une histoire qu’on connait très bien. Une séduisante femme traque les fantômes dans un orphelinat apparemment hanté par un enfant mort quelques années plus tôt..


On pense à Fragile, L’Orphelinat, Les Témoins Du Mal...  L’héritage espagnol traverse chaque plan de cet exercice soigné sur l’âpreté du deuil.Combattre les fantômes du passé pour avancer, questionner la rationnalité et les croyances, traverser les couloirs de la bâtisse du grenier au sous-sol caché comme autant de souvenirs refoulés... Autant de codes (clichés ?) identifiables que le réalisateur Nick Murphy parvient à transcender par un sens de la mise en scène élégant et un jeu constant sur les attentes du public. La séquence d’introduction s’amuse ainsi à exposer les ficelles d’une séance de spiritisme pour mieux nous mettre en garde contre notre regard trompeur (ici le reflet d’un fantôme).

La Maison Des Ombres
 

C’est le regard biaisé de l’héroïne rationnelle sur des évènements surnaturels qui l’amèneront à se considérer comme un mystère à elle-même, au terme d’un long parcours initiatique dont le plus beau symbôle est une maison de poupée se substituant aux traditionnels flash-back.
Si le métrage tire sa force du clacissisme de sa mise en scène, peut être pourra-t-on regretter un dénouement tirant un poil en longueur, les enjeux thèmatiques finissant par être exposés de façon trop didactiques au spectateur. On pardonnera aisément ce relâchement à la vision délicieuse de Rebecca Hall ébranlée dans ses raisonnements cartésiens.




   

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