Les Gaous

SK la fin

Affiche Les Gaous

Bénit soit l'homme qui dans le sommeil du juste s'avachit de prompte manière, car il ignore la souffrance de l'insomnieux dépité se laissant happer par le monde interlope de la VOD albanaise. Maudite. Tu m'as eu.


Tu m'as eu avec ces Gaous de Igor SK.
Longtemps j'ai résisté à cet appel sournois de la gauloise gaudriole (la gaugaule), probablement programmé par un félon développeur de l'Est désireux de jouer un sale tour aux IP françaises. Une horrible affiche de sous-teen comedy par là, une photo de Mareva Galanter par ci. Mais ni le titre, ni le cast de tristes et inconnus pubères ne titillaient ma fibre facepalmesque. Puis vint cette nuit.
Sur le moment je n'ai pas su. Pourquoi cette nuit, pourquoi maintenant, alors que j'aurais très bien pu apprécier à la place Libre Échange, étonnante comédie citadine avec Carole Bouquet et Julie Depardieu sortie en 1995 2010.
C'est bien après que j'ai fait le lien avec ce retweete malheureux survenu plus tôt dans la journée. "Gerbe" + Mareva, l'association aura probablement muri sous la chavanne de Paname. J'étais fait comme un rat.

Ainsi vint le clic. Très vite la claque. Puis plusieurs en fait, en rafale. Au bout de dix minutes, j'arrête, à bout de souffle, exsangue, mal aux mandibules. Je pensais voir une daube à la Jean-Marie Poiré, ici officiellement co-scénariste et producteur (officieusement je parie ma soeur qu'il en est l'auteur), tater une petite pépite de ringardise. Je tombe sur un filon. Un nanar, un vrai, certifié stupide ISO 9002, le genre qu'on montre à tous ses potes, pour qu'ils souffrent eux aussi, mais surtout pour se convaincre que c'est vraiment arrivé.

Les dix premières minutes digérées (Bigard + cul de jatte + skate + pente), je me rends chez les camarades de Nanarland, histoire d'en avoir le coeur net. Bingo. Enfin, non, pas trop bingo quand je tombe sur ça : "Je n'ai pas pu tenir plus de 45 minutes… C'était tout simplement au-delà de mes forces, vous comprenez ?". Le chroniqueur de Nanarland a abandonné oO. Pas bingo du tout.

Pas grave. Going deeper, tout ça. Berger Blanc glace, je me lance.

Et je suis arrivé au bout. Oui. Ho oui. Oui...
Commenter ce qui a suivi est encore, à l'heure qu'il est, au-delà de mes capacités cognitives. Alors comme une image vaut mille maux, voici :


Non, il n'y a pas de "problème" technique dû au streaming. Le son est réellement comme cela dans le flim. C'est la vieille ruse à Jean-Marie, ça, la pastille sonore quand les plans sont foirés, la scène pas assez drôle ou le découpage totalement dislexique.

La preuve avec ce passage. Attention, Joël Cantona.


Quand le jeu d'acteur est aussi majestueux que le mixage, on appelle ça l'alchimie.

Et comme moi aussi je vais finir dans le caniveau si je continue à parler de cette expérience, je vous laisse avec cette scène. Regardez-la, puis regardez-la encore en ayant en tête qu'elle dure vingt secondes. Le film, lui, fait 90 minutes. 90. Minutes.



Il y aurait tant à dire sur cette obsession du gros plan en très courte focale, sur ce gros fuck adressé à la mise en espace, sur ces figurants qui changent de place en quinze images, sur ces sons inintelligibles qui renvoient Malle et son Black Moon au rang de niais amusement. Merde quoi, si ça se trouve c'est visionnaire. Si ça se trouve, c'est du génie.
C'est du génie.


LES GAOUS

Réalisateur :  Igor "où es-tu passé ?" SK

Scénario :  Jean-Marie Poiré, Rodolphe Sand & Igor SK

Produit par : Jean-Marie Poiré, Claude Carrère, Igor SK...

Photographie :  Fritz Seemann & Michel Thiriet

Mon... oui, montage, après tout : Nicolas Chaudeurge, Glen French & James French (2 gros pseudos pour devinez qui)

Bande originale : Vincent Prezioso & Julian Sykes

Origine : Un HP du Périgord

Durée : Tout est relatif

Sortie Française :  7 juillet 2004




   

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